L’abandon

[…] C’est l’idée de soumission, d’abandon au Maître, on remet notre cœur, notre ego, on remet tout. Et quand cela peut avoir lieu, à la fin, l’ego est totalement retiré, on dit que l’on a fait notre union avec Dieu ou avec le Maître, ce qui revient au même dans le sens où le Maître est censé être totalement retiré et fondu en Dieu (fanapralaya). Il n’existe plus même s’il est incarné, son âme est dissoute, totalement. […]

Extrait de Transmission et Maîtres
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Pour aller plus loin sur le thème :

[…] L’Ancien. – Tu combats ton ego, mais par l’ego, tu combats ton mental, mais par le mental ,tu combats l’intellect et la conscience qui en sont issus.

Théo. – C’est une voie héroïque.

L’Ancien. – C’est une voie qui aboutit à la réelle humilité quand tu réalises ton impuissance. Plus tu acquiers de la connaissance, plus tu réalises ton ignorance. Plus tu acquiers de pouvoir, plus tu découvres qu’il y a un pouvoir plus grand. Tu sais que ton inconscient est immense et que jamais tu ne le maîtriseras. Tu perçois les dimensions de la supra-conscience. Tu es à la fois émerveillé et submergé.

Théo. – Et c’est à ce moment là que tu acceptes un maître réalisé pour te guider, t’abandonner humblement à lui, et lui faire confiance dans la quête de l’impossible qu’est la quête de Dieu.

L’Ancien. – Tout à fait: il faut bien comprendre que ce n’est pas une soumission au sens guerrier. C’est bien plus qu’un abandon de soi-même. C’est un don de soi par amour, dans l’Amour. Cela ne demande aucun effort. C’est aussi naturel que le bébé qui s’abandonne dans les bras de sa mère. Il n’est même pas conscient qu’il est dans un état de suprême bien-être. Il ne se pose pas de question. C’est cela la dévotion pour moi. […]

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[…] Les hommes diraient que cet être aime exclusivement Dieu. Est-ce vrai, quand en réalité il voit Dieu partout et en chacun ? A quoi a-t-il renoncé si ce n’est qu’il a renoncé à lui-même et qu’il a reçu tout le Seigneur en retour. Sa conscience est en Dieu, elle est divine. Il est dit qu’un tel être est établi en Dieu, en tous cas Dieu est établi en lui. Il y demeure à jamais. Un tel être est appelé un dévot. Ce que l’on sait, c’est qu’il est cher au Seigneur, qui se voit Lui-même en lui. Il n’est plus sa créature, il est le Seigneur Lui-même.

D’aucun dirait qu’il est égocentrique. Que fait alors l’ego quand il est centré sur l’infini amour de Dieu qui est rien, qui est tout ? Si l’ego existe encore, il est subjugué par l’amour de Dieu et tous ses attributs sont en harmonie avec la nature, sa nature. Ce sont les épousailles de Purusha avec Prakriti. Sa nature humaine, elle aussi, est subjuguée, d’aucun dirait qu’elle est soumise. Peut-on parler de soumission quand il y a amour ? Même le mot abandon semble bien faible lorsqu’il y a fusion avec le Bien-aimé qui n’est rien d’autre que la Source même de l’amour infini, éternel, omniprésent.[…]

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