Prière de l’alpha à l’omega
– Je pense avoir saisi l’importance de la transmission, celle de la régénération/ nettoyage également, y a-t-il autre chose qui puisse m’aider spirituellement ? interroge Théophile le Jeune.
– Souvent, répond Théophile l’Ancien, le pratiquant reste à la surface du cœur alors qu’il est préconisé d’être au contact de la source de la lumière. Cette lumière est divine. Elle provient du Centre. Je t’invite donc à une pratique intense basée sur le « cœur du cœur », sur l’amour sublime qui en émane. Quand les Maîtres parlent de lumière divine, c’est l’Ultime qu’ils visent, pas moins.
– Je l’ai compris mais en suis-je capable ?
– Oui bien sûr. Pendant les trois méditations d’introduction, le Maître spirituel t’a directement connecté avec la source de l’énergie divine par ce que l’on appelle « pranahuti ». Ce que l’on ignore souvent c’est que le cœur du Guide spirituel sert de transformateur d’énergie pour que la puissance de la transmission soit modulée et adaptée à la capacité de l’aspirant.
– Tu veux dire que l’on reçoit du 220 volts au lieu de 10 000 volts ?
– C’est une image assez juste en effet.
– Pourquoi emploies-tu le mot aspirant ? Que signifie ce terme ?
– Eh bien ! si le pratiquant « n’aspire » pas, s’il n’est pas vraiment demandeur, il restera en surface. Plus il progressera dans les régions symbolisées par les étoiles, plus la connexion sera facile, sa capacité augmentera aussi et la transmission sera d’autant plus puissante.
Il y a aussi une aide puissante et subtile à la fois, il s’agit de la prière. Elle est un outil spirituel important d’une grande efficacité.
– Je ne suis pas très attiré par la prière, j’ai la sensation de quémander. Si, comme tu me l’as dit bien souvent, l’âme choisit sa destinée avant de venir sur Terre, il nous suffit de la suivre. A quoi sert-il de prier ?
– C’est vrai, mais nous laissons nous réellement guider ?
Toutes les prières authentiques nous relient au Divin. Les mots sont inspirés. Ils émanent de plans supérieurs et ils sont porteurs de leurs vibrations. La prière du Sahaj Marg, offerte par Babuji, nous connecte directement au Centre.
– La prière serait comme un interrupteur en quelque sorte, « on/off », intéressant. Pourrais-tu me faire vivre la prière ?
– Si tu veux. Commence par te mettre dans un état méditatif et écoute la prière « par » le cœur.
Théophile le Jeune, sûr de lui, fait un plongeon de haut vol dans son cœur, il est aussitôt happé par la lumière.
L’Ancien commence à lui chuchoter la prière du Sahaj Marg :
– Que ressens-tu ?
– La prière m’a cueilli. De multiples dimensions se sont ouvertes à moi. J’ai eu l’impression de passer en vitesse supra luminique. La suite est indescriptible.
– Nous allons explorer tous les niveaux de la prière.
Théophile l’Ancien énonce les propositions une à une, en laissant un long moment entre chaque ; sa voix sûre et tranquille alterne avec les silences profonds :
– Dis la prière à haute voix afin qu’elle remplisse toute la pièce …Le jeune homme s’exécute. (Silence.)
– Prie à nouveau mais avec ferveur, comme si les mots devaient s’élever vers le ciel … (Silence.)
– Maintenant dis la intérieurement. Elle remplit tout ton espace intérieur … (Silence.)
– Dis la prière dans ton cœur, laisse la pénétrer dans ses profondeurs … (Silence.)
– Maintenant fais comme si ton cœur la récitait … (Silence.)
– A présent, dis la sans mot. Seule la vibration de la prière demeure … (Silence.)
– Efface cette vibration. Tu es maintenant connecté à l’essence de la prière … (Silence.)
– Efface cette essence. Tu es dans le silence divin …
Les deux amis restèrent un très long moment dans cet état méditatif initié par la prière du cœur.
La prière offrande
– Peux-tu me parler encore de la prière ? demande Théophile le Jeune.
– Il y a plusieurs formes de prières. Toutes sont à faire avec le cœur, peu de choses peuvent aboutir avec la tête dans ce domaine.
La prière offrande par exemple est basée sur un sentiment de gratitude. On remercie pour une raison. C’est un remerciement spontané du cœur. Cela est facile à ressentir : souviens-toi d’un événement où tu as eu la sensation qu’une cohorte d’anges avait sauvé un petit enfant qui s’était mis en grave danger. L’enfant a frôlé le pire, mais la catastrophe est évitée de justesse. Soulagé, tu remercies.
Observe ton état intérieur. C’est l’état de gratitude qui émane tout naturellement du ton cœur. Tu comprends ?
Il y a encore d’autres formes de « prières offrandes ». Celles qui, spontanément, rendent grâce à l’Ultime. Ce sont des élans du cœur, des élans mystiques. Il n’y a pas de raison particulière, ni de demande, « cela » rend grâce. On peut le faire sous forme d’une prière formelle ou par des mots qui jaillissent spontanément de notre cœur, mais une fois de plus, la prière la plus élevée est sans mot.
Veux-tu essayer ?
Théophile le Jeune s’absorbe dans une prière silencieuse pendant quelques instants, puis il ouvre les yeux, son visage a changé.
– Qu’as tu ressenti ? l’interroge doucement l’Ancien.
– C’est comme si la transmission partait de mon cœur et s’élevait vers le haut, vers la Source. Il y a une grande joie, c’est presque extatique. Rendre grâce fait beaucoup de bien, constate le jeune homme.
– Quand nous rendons grâce, nous nous oublions nous-mêmes. Tout notre être, notre énergie est tournée vers l’Ultime que les mystiques appellent parfois « le bien aimé ». C’est une relation d’amour qui va vers la Source et libère l’Amour en tout. D’où cette impression de transport, d’extase que tu as ressentie.
Le don est ce qu’il y a de plus élevé, le don de soi est suprême car il ne reste en nous que la dimension divine qui se manifeste. La personnalité s’est naturellement effacée, elle en bénéficie hautement. Même l’ego rebelle est subjugué, il se sent heureux par l’amour. C’est la paix et l’harmonie qui règnent sur l’être entier et baignent tous les corps subtils.
– Finalement rendre grâce me plaît beaucoup, reprend Théophile le Jeune, car tu retournes la grâce vers la Source qui te l’a offerte. C’est un don gratuit. Il n’est pas basé sur le mérite. J’ai vu une émission sur Arte qui s’appelait « Un monde altruiste » : des scientifiques ont étudié l’effet du don sur l’état de bien être et de bonheur. Ils ont donné vingt dollars à différentes personnes. Un groupe utilisait ces vingt dollars pour eux tandis que l’autre groupe devait le distribuer de la manière qui leur convenait. Le premier groupe n’a rien éprouvé qui ne sorte de l’ordinaire alors que le deuxième a reçu beaucoup de joie et de satisfaction en donnant aux autres. Ils ont ainsi fortement augmenté « leur capital bonheur » et leur propension à être heureux.
– Bien sûr. L’altruisme est un don de soi. Celui qui donne reçoit souvent plus que celui qui reçoit. Donner sincèrement, sans attente, amorce en nous une « pompe à amour » dont le débit peut augmenter de manière exponentielle.
– Et qu’en est-il des prières pour des malades, des personnes en difficulté ?
La prière et la foi
– Et qu’en est-il des prières pour des malades, des personnes en difficulté ?
– Je suis content que tu le présentes de cette manière. Tu n’as pas évoqué la prière, demande personnelle. Le plus efficace est celle pour autrui. On est impuissant face à une situation très difficile alors on s’adresse au Divin par la prière. On lui expose la situation, la personne, l’âme.
– Si tu es d’accord, j’aimerais essayer en ta présence.
– D’accord, pense à quelque chose qui te paraît inextricable, une situation où tu te sens impuissant.
– J’ai une amie qui est à sept mois de grossesse. Elle souffre d’éclampsie. Le bébé n’est pas encore viable. Les deux sont en danger. Je suis très inquiet et je ne peux rien faire. Il faudrait donc que je prie pour eux, non ?
– Avant toute chose, tu dois savoir que tu ne peux prier efficacement si tu es dans un état d’intense émotion, d’anxiété ou de désolation. Ta prière partirait de ta tête ou de la partie la plus superficielle du cœur, celle liée aux émotions. Elle aurait peu de chance d’aboutir. Ta conscience doit être au moins dans la dimension du point deux de la région du cœur, celle liée à l’âme, à l’amour. Tu es alors en paix et ta prière peut traverser toutes les dimensions, telle une particule se déplaçant dans le vide sidéral, qui peut voyager jusqu’à l’infini.
Ton attitude est celle de celui qui expose, qui soumet à une force, une dimension supérieure. Tu intercèdes en faveur de ton amie et de son bébé. C’est un acte de confiance, de foi et tu as de la gratitude comme si le miracle avait déjà eu lieu. La foi, combinée à la gratitude, fait des merveilles.
– Tu veux dire que je remercie le Divin comme sil avait déjà accompli le miracle ?
– Avec une conviction absolue. Pour moi tous les points du cœur sont en action et j’y ajoute ceux de la deuxième étoile, pour faire bonne mesure.
La loi du temps est rompue. L’effet transcende la cause
La prière et le verbe
– Nous avons déjà parlé des différentes sortes de prière. En fait il y a quatre niveaux de prières : la prière grossière, la plus lourde, puis celle qui est subtile, puis très subtile jusqu’à celle qui est absolument subtile reprend Théophile l’Ancien.
– Qu’entends-tu par là ?
– La prière la plus subtile est dépourvue de mots, elle n’est plus que vibration, explique Théophile l’Ancien. Babuji parlerait ici d’une vibration sans vibration, l’équivalent du Verbe créateur, du OM.
– L’as-tu expérimentée ?
– Oui et non, uniquement lorsque j’ai cru être bloqué spirituellement. Tout autre demande me paraissait incongrue. Dieu pourvoit à tout, alors pourquoi demander ?
– C’est ce que je me dis parfois mais que fais-tu alors ?
– J’expose mon âme à Dieu ou celle de la personne pour qui j’intercède, sans rien demander. Comme si mes mains étaient jointes en coupe au niveau de mon cœur pour s’élever au dessus de ma tête, comme pour une offrande. Vois-le comme un mouvement, un élan, une métaphore.
Maintenant prions pour ton amie et son enfant à naître.
Théophile le Jeune perçoit le mouvement lent et harmonieux de deux mains jointes qui partent du niveau du cœur et s’élèvent vers les cieux, présentant les deux âmes à Dieu, sans demande, sans attente particulière. Il ressent la confiance et son cœur déborde d’amour pour Dieu et ses deux créatures en difficulté.
A sa plus grande surprise, il sent leurs âmes faire un, se fondre dans le Divin et émettre sans mots quelque chose qui pourrait se traduire ainsi : « Que ta volonté soit faite Seigneur, notre foi est en toi à jamais. »
La grâce, les bénédictions descendent sur elles et se répandent sur l’hôpital, la ville, le pays entier, et pour finir englobe toute la planète.
Théophile le Jeune comprend que la prière peut le faire entrer en communion avec le Divin où qu’il soit. Il dit à l’Ancien :
– Je réalise qu’il n’y a pas que les élans mystiques ou les méditations profondes qui créent ces effets, mais aussi les états de profond désespoir qui ne laissent pas d’autres issues que de s’en remettre à Lui. Alors tout est égal. L’inquiétude laisse la place à la foi et la gratitude.
Après un long moment de silence où il semble intégrer son expérience, il reprend :
– Pour moi la prière était plutôt une expression mystique, voire bigote, trop apparentée au religieux ou à une forme de superstition. Je la considérais comme emphatique, loin de tout ce qui me concerne vraiment, mais aujourd’hui, après ce que je viens de vivre, les mots me paraissent pauvres et fades. Tant de Beauté, de Majesté et tellement d’Amour me laissent sans voix.
Le sankalpa
– L’autre jour tu as qualifié la prière de « sankalpa », peux-tu m’expliquer ce que tu entends par là ? demande Théophile le Jeune.
– C’est au niveau le plus élevé que notre guide spirituel capte et transmet « pranahuti ». La prière devient alors un « sankalpa ».
– Qu’est ce que cela signifie ?
– Il s’agit d’une suggestion qui est émise pour aboutir à une création. Quand c’est Dieu qui œuvre c’est absolu, instantané. Quand c’est nous qui agissons, c’est plus ou moins efficace selon le degré de subtilité de la personne.
– N’est ce pas dangereux ? Un sankalpa extrêmement subtil pourrait être d’une efficacité redoutable. Tu dis que c’est le pouvoir du Créateur qui est en action, il s’agit donc de l’énergie créatrice. Ne pourrait-on pas l’utiliser négativement ?
– Le pouvoir créateur n’est ni positif, ni négatif, il EST. Il est non duel, le bien et le mal n’existent pas. Le pouvoir du sankalpa originel provient de là. Les autres sankalpas ne sont qu’une déclinaison de ce premier principe qui est « le Verbe ». Les êtres humains l’ont adapté en son, en prière, en mantras, en musique, en paroles. Tout ce qui vit a une vibration spécifique, un nom sacré, un son, une note qui est une harmonique ou une sous-harmonique du Verbe premier. Les langues premières en sont issues, leurs mots sont magiques, liés au pouvoir créateur. Prononcées, elles sont réparatrices car elles se mettent immédiatement en accord avec le Verbe.
– Peux-tu me donner un exemple de sankalpa ?
– Dans la bible Dieu dit : « Que la lumière soit. » et la lumière fut ou encore Lalaji disait : « Atcha. » et c’était fait instantanément. C’est l’expression de la volonté divine. C’est la raison pour laquelle les Maîtres disent que la volonté est supérieure à l’amour.
« TOUT CE QUI NOUS ENTOURE,
L’AIR, LES PARTICULES, LES GENS, LES ARBRES…
TOUT CE QUI NOUS ENTOURE EST PROFONDÉMENT ABSORBÉ
DANS LE SOUVENIR DU DIVIN. »
Kamlesh Patel
La voie de l’Amour
– Tu dis que pour les maîtres, la volonté est supérieure à l’amour.
Mais toi qu’en penses-tu ? interroge Théophile le Jeune.
– Je le reconnais volontiers, mais pour moi l’amour suprême est tout. J’ai opté il y a bien des années pour la voie de l’Amour sagesse et de l’abandon à la force divine. Comme je te l’ai déjà dit, dans l’Amour il n’y a pas de supérieur ou d’inférieur, dans l’Amour sagesse, la connaissance a été transformée en sagesse par l’Amour.
– Tu me répètes souvent qu’une pratique rigoureuse développe la volonté et que je dois m’instruire. Pourquoi ne pas m’abandonner directement à l’Amour et uniquement à l’Amour ?
– Parce que nous sommes multiples et qu’un aspirant doit pratiquer assidûment pour trouver l’équilibre qui mène à la Simplicité divine. C’est la raison pour laquelle nous pratiquons le raja-yoga. Il s’applique sur tous les plans d’existence : dans la vie de tous les jours, en famille, en société. Tous les aspects sont concernés, l’action (karma-yoga), la dévotion (bakti-yoga), la connaissance (jnana-yoga), la volonté, la rigueur sont développées au quotidien. Nous obtenons ainsi l’abandon et l’équilibre du mental, la volonté. Babuji nous a aussi offert les dix maximes comme repères humains et spirituels afin que notre âme et notre personnalité soient à leur juste place sur le chemin de l’évolution.
– Alors pourquoi as-tu opté pour l’Amour sagesse ?
– Par intelligence. Auparavant mon approche était basée sur la connaissance mais la fréquentation des Maîtres m’a montré les limites de la connaissance et surtout sa dangerosité.
– Comment cela ?
– La connaissance donne accès aux pouvoirs et cela exige un mental de plus en plus fort et de plus en plus affûté : l’ego cherche toujours à s’emparer de ces attributs pour son propre usage, pour une raison ou une autre. Un discernement soutenu par une conscience aigüe sont absolument nécessaires pour éviter les pièges de l’ego. L’amour lui, subjugue l’ego et transforme la connaissance en sagesse. Le mental est alors plus contemplatif, intuitif. Il laisse les pouvoirs de côté et les considère comme des jouets qu’il peut utiliser de temps à autre, mais d’une manière spontanée, innocente et circonstanciée. Une fois utilisés,
ils sont oubliés.
Le disciple voyage léger, il est vide de tout, sauf du Divin. Il est innocent comme un petit enfant diraient les Evangiles.
– Tu n’as pas l’air d’un petit enfant, ironise Théophile le Jeune, par moment je te trouve même très habile lorsque tu veux me faire comprendre quelque chose.
– Innocent ne veut pas dire stupide, mais qui a perdu la conscience de soi pour laisser la place à la conscience du Soi ou conscience divine.
– Alors, pourquoi as-tu renoncé à la voie la plus haute, celle de la volonté, celle qui est la plus proche de Dieu, de l’Ultime ?
– Ce choix était le plus judicieux pour moi car « naturellement », je ne suis pas humble, dit Théophile l’Ancien en souriant. Je savais que mon ego pourrait, comme il l’a fait dans des vies passées, me détourner du But spirituel. La voie de l’Amour est la voie la plus sûre. Elle n’a qu’un petit inconvénient elle est souvent accompagnée de la souffrance.
– Pourquoi ?
– Parce que le feu de l’amour brûle en soi tout ce qui n’est pas Amour.
– Mais tu as souvent insisté sur la technique de régénération-nettoyage qui est là pour nous purifier, nous alléger, nous mettre en lumière. Tu m’as même dit que le bogha (processus d’élimination des impressions (samskaras)) nous permettait de cultiver l’humilité. Alors il ne devrait pas y avoir de problèmes ?
– C’est vrai. Tu vois juste.
– Fais-moi comprendre la souffrance.
– Ce n’est pas nécessaire, si je le faisais ce serait comme les mères qui ont déjà eu des enfants et qui racontent les moments les plus terribles de l’accouchement à une jeune primipare. Elles ne font que l’effrayer. Elles feraient mieux de lui parler de la merveille qu’est de donner la vie, de la vague surpuissante qui les traverse au moment de l’accouchement et de l’émerveillement d’avoir donné naissance. Toutes les douleurs endurées s’effacent après la naissance ; il en est de même en spiritualité. Quand on meurt à soi-même pour renaître à Soi-même. Le processus peut être douloureux mais le résultat est sublime.
– C’est tout de même inquiétant. Les personnes semblent beaucoup souffrir en ce bas monde.
– Chariji disait que les souffrances de la croissance spirituelle ne sont que de vingt pour cent sur l’ensemble de nos souffrances, elles sont positives pour les êtres, le signe d’une croissance. Elles sont à notre mesure, adaptées à nous. Quand un parent voit son enfant souffrir d’une douleur de croissance osseuse ou au cours de la percée dentaire, il l’accompagne, il compatit, cherche à le soulager, mais il sait que cela va passer, que c’est un processus naturel. Il en est de même pour les Maîtres de Sagesse qui nous accompagnent dans notre évolution. Ils sont compatissants, mais ils savent que toutes nos épreuves ont du sens, celui de notre évolution.
– Et les quatre-vingts pour cent restants ?
– Ces souffrances sont créées par les êtres humains et elles sont inutiles. L’humanité devrait moins souffrir qu’elle ne le fait.
– D’accord, mais cela ne m’explique pas pourquoi tu n’as pas opté pour la voie de la volonté.
– Chaque âme, adulte spirituel, fait son choix. Le mien c’est l’Amour sagesse. Il me va parfaitement. N’oublie pas que le but reste l’Ultime. La Volonté est conférée aux Maîtres. Ils accomplissement des tâches colossales. Ils sont au plus près de Dieu dont ils appliquent le Plan divin à l’instar des anges et des archanges, ils accomplissent Sa Volonté.
– Que requiert la voie de la Volonté ?
– Le plus haut niveau de Pureté. Nous avons déjà parlé de la simplicité divine, elle précède l’étape de la Pureté. Je reste persuadé que l’Amour peut tout, conclut le vieil homme dans un doux sourire.
Théophile l’Ancien
Extrait de Dialogues avec Théophile l’Ancien
L’initiation de Théophile le Jeune