Il y a toujours un centre dans tout ce qui existe.

Il est neutre. Il n’intervient pas directement sur l’objet ou la personne dont il est le centre.
Le centre n’est rien en lui-même, mais il est omniprésent. Il est le garant de la cohésion de ce dont il est le centre. On ne peut pas le soustraire ou l´additionner ni le diviser ou le multiplier. Essayez il reste le centre.

Il est sans dimension. Il est au centre de toute chose. Quand la chose disparaît, le centre reste lui même, il n’est simplement plus apparent.

Il peut être le centre de l’univers ou d’un grain de sable.

Il n’existe que lorsqu’un objet ou une personne existe. Il ne disparaît pas pour autant lorsqu’ils disparaissent.

Le centre est. Il est l’expression de l’éternité manifestée ou non manifestée.

Il est, simplement.

Il n’est pas coloré. Il n’émet pas de son. Il est neutre. Certains le qualifient d’axe central autour duquel tout tourne, mais il est immobile et omniprésent.

Le centre ne se connaît pas lui-même, sinon il ne serait plus le centre, mais il demeure notre référence, c’est notre repère universel.

Il est notre base, notre source et notre but. Il n’est rien, mais toute vie provient de lui. C’est ce rien qui lui donne tout son sens et sa réalité.

Près du centre, la vie est forte, concentrée. Plus on s’éloigne du centre plus il y a de mouvements. Il est l’origine multidirectionnelle de la création, lui donnant son existence, sa cohérence, sa direction et sa raison d’être.

On peut l’appeler Dieu…

Théophile l’Ancien
Extrait de Les Cahiers de Théophile
Essais