Questions que l’on se pose fréquemment
sur la méditation du cœur (Heartfulness)

Qu’est-ce que la méditation du cœur ?

La méditation consiste à penser continument à une chose, si possible sans interruption. C’est une pensée menée à son terme.

Qu’est-ce qu’une pensée menée à son terme ?

L’idée de la méditation étant une pensée continuelle, on peut la comparer au processus de creusement d’un puits. On continue à creuser jusqu’à ce qu’on trouve de l’eau. Cela implique de s’en tenir à une pensée constante pendant un certain temps.

Que se passe-t-il lorsque nous creusons un puits ?

Au début, il en sort des pierres et des débris. Puis peut-être quelques déchets enfouis depuis longtemps, ainsi que d’autres couches rocheuses. Ensuite du sable et enfin de l’eau. Il en est de même dans le processus de méditation. Bien de choses remontent à la surface avant l’émergence de la chose essentielle. Et pour cela, il nous faut être patient.

Bien sûr, cela requiert des efforts et du temps.  Sans patience, pas de réussite.


 

La posture correcte pour pratiquer la méditation du cœur (Heartfulness)

Une posture appropriée est un aspect majeur pour la pratique de la méditation du cœur. L’importance de la posture est liée à notre compréhension de la création elle-même.

La science et la spiritualité s’accordent toutes deux sur le fait qu’avant la création tout était intégré en une Singularité. La Singularité ou Unité existait dans un état parfaitement stable. Lors de la création, cet état stable fut remplacé par l’activité intense et continue de la création. Les êtres humains ont en général tendance à être plus à l’aise dans l’activité que dans l’inactivité, surtout en ce qui concerne le mental. Pendant la méditation, nous allons à l’intérieur, vers la Source dont nous avons émergé à l’origine. La nature de cette Source est la tranquillité. De même lorsque nous méditons, nous cherchons tout naturellement à nous asseoir au calme. Pour créer un état plus profond de retrait en soi, nous adoptons une posture propre à créer un état stable dans le mental et le corps.

La meilleure posture est celle qui consiste à s’asseoir si possible jambes croisées et de garder cette position autant que faire se peut pendant que nous méditons. Bien sûr, il faut sans doute un peu de temps pour s’y habituer, mais à mesure que nous pratiquons nous y arrivons mieux chaque jour.

Si nous sommes dans l’incapacité physique de prendre cette posture, nous pouvons méditer assis sur une chaise, peut-être aidés d’un coussin ou deux. Il est cependant capital de maintenir une position verticale, qui soit en même temps confortable pour nous. La posture ne doit pas être désagréable sinon elle nous empêche de porter notre attention sur le soi intérieur tandis que nous méditons.


 

Le meilleur moment de la journée pour méditer

Quel est le meilleur moment pour méditer ?

On accorde une grande importance au moment, à l’endroit et à la posture pour méditer.

Le but de la méditation est d’atteindre un équilibre parfait dans nos vies. Cet équilibre permet une modération et une normalisation de toutes nos activités. Il apporte donc un sentiment de paix et de contentement. Pour refléter l’équilibre que nous souhaitons  réaliser en nous-mêmes, le moment de la méditation doit être celui où le monde extérieur est lui aussi en parfait équilibre. Quand tel est le cas, nous commençons à ressentir cet état d’équilibre extérieur qui, à son tour, renforce notre équilibre intérieur.

C’est pour cette raison que l’on considère  le moment de l’aube, juste avant le lever du soleil, comme le meilleur moment pour méditer. La fraîcheur de la nuit et la chaleur du jour sont en parfait équilibre, à leur point de jonction. Lorsque nous méditons à l’aube, nous ressentons l’équilibre qui existe à ce moment là dans la Nature. Cela crée un environnement favorable en nous-mêmes pour méditer.

Lorsque nous méditons régulièrement à l’aube, l’expérience, la pratique et un minimum de discipline nous permettent d’en tirer le meilleur parti.


 

La régulation du mental avec la méditation

Comment faire pour gérer les pensées incessantes ?

Nous devons faire face au quotidien à de nombreuses situations qui créent du stress, de la peur, de l’insécurité, de l’anxiété et bien d’autres perturbations, il semble difficile de s’en détacher .

En dépit de tous nos efforts ce mode de vie moderne nous laisse bien souvent aux prises avec des pensées incontrôlées et un esprit perturbé.

Nous ressentons alors un profond besoin de paix et de calme.

Il se peut également que nous ne puissions pas réguler nos pensées et les actions qui en découlent.

L’esprit peut être comparé à un balancier d’horloge qui, lorsqu’il est mal réglé met l’horloge hors d’usage. Cette comparaison est valable pour chacun d’entre nous : d’où la nécessité d’avoir le balancier de l’esprit bien réglé.

Habituellement nous essayons de contrôler nos pensées par la contrainte et la force,mais cela ne fonctionne pas vraiment sur le long terme. L’esprit ne fait que se rebeller plus tard avec encore plus de force .

Il est tout à fait possible d’apaiser le mental, de le réguler, grâce à une pratique appropriée de la méditation Heartfulness.

Cette méthode consiste à méditer en restant indifférent aux pensées qui surgissent. On peut même essayer de considérer les pensées indésirables comme des hôtes inopportuns à ignorer le plus possible. Elles cesseront tout naturellement de nous gêner.

Une méditation régulière calme le mental à coup sûr. Elle nous permet également de développer une capacité de concentration accrue.

Et plus nous pratiquons, plus nous découvrons que le simple fait de méditer chaque jour, rend l’esprit plus calme, plus aiguisé, plus concentré.


 

L’attention pendant la méditation du cœur

Rester focalisé pendant la méditation heartfulness.

Nous commençons notre méditation par la suggestion qu’il y a de la lumière dans le cœur en essayant de nous focaliser sur la source de cette lumière.

A chaque fois que nous nous apprêtons à méditer nous suggérons cette idée de lumière dans le cœur et débranchons le mental.

Une fois la suggestion faite cela suffit. Par cette simple suggestion le subconscient est relié à l’idée de lumière dans le cœur. On peut comparer cette suggestion subtile au fait d’allumer une ampoule électrique, une fois l’interrupteur enclenché nous avons créé la connexion.

Nul besoin d’appuyer sur l’interrupteur plusieurs fois. Il n’est donc pas nécessaire de se rappeler ou de se répéter des mots précis pendant la méditation.

Simplement quand nous nous sentons glisser dans la spirale des pensées, nous ramenons  doucement notre attention sur la source de lumière présente dans le cœur et nous continuons à observer notre soi à l’intérieur.


 

La méditation du cœur avec la transmission yogique

Qu’est-ce que la transmission yogique ?

La transmission yogique est transmise au cœur du pratiquant pendant la méditation du cœur.

C’est l’énergie du Principe Ultime ou de l’Infini qui vient de la Source Ultime en tant qu’offrande du guide ou de l’enseignant. Elle est transmise tout comme n’importe quelle autre forme d’énergie, tels le son ou la chaleur, à ceci près qu’elle est extrêmement subtile et dépourvue de toute force ou matérialité.

C’est une nourriture pour l’âme, elle est apaisante pour le cœur. Tout comme le mental et le corps ont besoin de nourriture l’esprit a également besoin de nourriture. La transmission yogique répond à ce besoin. Quand le cœur reçoit la transmission, il ressent une chaleur intérieure et de l’amour, tout comme le visage exposé à la lumière du soleil ressent sa chaleur, même les yeux fermés.

Cela entraîne une transformation intérieure, une expansion de notre conscience. Pour en connaître pleinement les effets, il nous faut expérimenter la Transmission Yogique.

Elle est décrite comme « Ce qui réveille en l’être humain la Belle au bois dormant. »


 

Gérer le stress par la méditation du cœur

Comment la méditation du cœur nous aide-t-elle à gérer le stress ?

La plupart d’entre nous est quotidiennement confrontés au stress. Nous avons à faire face à un monde de compétitions constantes de culture du résultat et du changement accéléré. Notre besoin d’éviter douleur et souffrance nous laisse à bout de force. Le contexte culturel complexe de la vie d’aujourd’hui fait que le stress est presque aussi important à la maison qu’au travail. Gérer le stress tout en maintenant un niveau de performance élevé, aussi bien chez soi qu’au travail, nous accable et nous conduit souvent à l’épuisement.

Comment la méditation du cœur aide-t-elle ?

Dès le tout premier jour, elle favorise le voyage de retour vers le plus profond de notre être. Nous commençons à ressentir par vagues le calme de la relaxation du corps, du cœur et du mental. Notre moi intérieur reçoit enfin cette attention si nécessaire.

En prenant de la distance avec le stress pour aller vers le cœur, nous commençons à apprécier la simple expérience intérieure. Progressivement, le besoin de renouveler cette méditation se développe en nous et elle devient une habitude qui nous procure cette tranquillité indispensable à la vie. La créativité et la santé en sont renforcées. Notre conscience, de plus en plus épurée, nous permet de penser clairement. Nous parvenons aisément à trouver cet espace important entre le stimulus et la réponse, et nous retrouvons, pas à pas, une maîtrise de nous-mêmes. Dès lors, grâce à ce puissant acquis, nous pouvons prétendre à l’excellence dans pratiquement tous les domaines.

Ainsi, en pratiquant régulièrement la méditation, nous constatons que nous souffrons moins et que nous sommes également de moins en moins stressés.


 

La méditation du cœur : expérimenter d’abord, comprendre ensuite

Vaut-il mieux commencer par comprendre la méditation ou bien l’expérimenter directement ?

En tant qu’êtres humains, nous avons généralement tendance à essayer de comprendre les choses avant de les faire. Dans le cas de la méditation du cœur, il vaut mieux pratiquer d’abord et essayer de comprendre ensuite. Car l’expérience même de la pratique de la méditation permet de comprendre la nécessité de procéder ainsi.  La connaissance vient souvent en commençant par faire quelque chose, pour ensuite la mémoriser comme étant valable. Ceci est également vrai de la connaissance scientifique. Souvent la notion inverse prévaut, selon laquelle la connaissance vient en premier lieu, et seulement lorsque l’on sait comment s’y prendre, on peut passer à la pratique. Mais ce n’est pas du tout ainsi que cela fonctionne.

Au départ, même la connaissance scientifique procède d’idées ou d’une intuition à partir desquelles la pensée va s’appuyer ; ensuite ce qu’en tire le mental est mis à l’épreuve pour être confirmé ou pas par l’expérience. C’est pourquoi, lire des livres, écouter des discours afin de comprendre d’abord ce qu’est la méditation, pour seulement la pratiquer ensuite, revient à mettre la charrue avant les bœufs.

Lorsque nous commençons à pratiquer, nous comprenons mieux, de manière naturelle, de l’intérieur de nous-mêmes. En procédant ainsi, nous faisons plus confiance à cette information qu’à celle que nous donnerait le meilleur des enseignants.

Parce que ce que nous trouvons à l’intérieur, nous l’avons expérimenté nous-mêmes et de ce fait nous savons que c’est authentique ?


 

Le bon endroit pour pratiquer la méditation du cœur

Est-ce que l’endroit est important pour pratiquer la méditation Heartfulness ?

Autant que possible, nous réservons un endroit particulier pour chaque type d’activité, que ce soit à la maison ou au travail. Tout naturellement nous avons en fonction de l’endroit, des pensées liées à la nature de cet endroit. Par exemple, quand nous entrons dans notre bureau ou dans notre espace de travail, à quoi pensons-nous ? Presque toujours à des sujets relatifs au travail, aux dossiers ou aux choses qui s’y rapportent. Dans notre esprit, chaque endroit est associé à un certain type d’activité et cette association crée une atmosphère particulière à cet endroit. Le pouvoir de la pensée est très puissant. Bouddha aurait dit : « Nous créons le monde avec nos pensées. »

Lorsque nous décidons de faire quelque chose, le lien se fortifie entre cette pensée et ce que nous voulons faire. Cela dépend de l’intensité de notre volonté et de l’intérêt que nous y portons. Ainsi, quand nous avons un endroit particulier pour pratiquer notre méditation, nous constatons que le simple fait de s’y installer ravive un état méditatif dans notre cœur. Nous nous sentons soutenus par l’atmosphère qui s’y trouve, ce qui nous permet d’aller plus profondément en méditation, plus facilement et plus rapidement. On peut, bien entendu, méditer là où on veut ; mais méditer au même endroit, à la même heure, dans une posture stable, nous aide grandement.


 

Trouver l’équilibre par la méditation du cœur

De quelle manière la méditation nous aide-t-elle à atteindre un état d’équilibre ?

Chacun de nous a son univers personnel fait de notre monde intérieur et de notre monde extérieur. Nous passons tellement de temps à assurer les besoins de notre existence extérieure, que peu d’entre nous prennent le temps de souffler et de se mettre à l’écoute des besoins du monde intérieur. Nos besoins intérieurs, tels que l’amour, la béatitude, la joie, le contentement, la paix et le calme, sont essentiels à notre bien-être et à notre évolution.

Quand nous commençons à pratiquer la méditation, nous devenons plus sensibles à notre univers intérieur. Tout en répondant aux exigences de notre monde extérieur, nous devenons alors plus attentifs aux besoins intérieurs. Si nous accordons une attention égale à ces deux aspects de la vie, nous parvenons à établir un équilibre entre eux. On devient alors progressivement enclins à parfaire cet équilibre et la pratique de la méditation devient pour nous une aide inestimable dans cet effort. La meilleure analogie pour cela est l’oiseau ou l’avion en vol. L’une des ailes représente les besoins intérieurs de l’âme, l’autre aile, les responsabilités matérielles de la vie. Si l’on charge plus une aile que l’autre, l’avion se met à tourner en rond. C’est ce qui se passe aussi pour nos vies.

Qu’il s’agisse d’oiseau ou d’avion, c’est leur queue qui leur permet de garder l’équilibre. La queue représente notre conscience, qui s’affine après chaque méditation. Nous devenons alors de plus en plus conscients de tout ce qui sert notre but et maintient notre équilibre. Cette conscience affinée est primordiale pour accéder à l’excellence dans tous les domaines de notre vie.


 

La méditation sur le cœur

Pourquoi méditons-nous sur le cœur ?

La fonction première du cœur humain est de faire circuler le sang dans notre corps et de le purifier, afin de nous garder en vie. Nous savons que nous pouvons continuer à vivre sans bien des organes du corps, mais vivre sans cœur est impossible. Outre sa fonction physique, nous savons que le cœur, dans le royaume intérieur, a une plus haute fonction : celle d’aimer. « L’Amour émane du cœur. » Plus nous donnons d’amour plus il croît. Nous pouvons observer que si nous donnons trop d’importance à nos besoins égoïstes, le cœur ne génère plus d’amour, et cela peut créer un sentiment douloureux de séparation. Peu à peu nous cessons d’aimer. Si nous restons de plus en plus axés sur nos besoins égoïstes et nos désirs, au bout d’un certain temps, nous enfermons le cœur dans une prison impénétrable.

Dans la méditation du cœur, l’attention est donnée au cœur, le purifiant et lui permettant ainsi d’avoir son propre espace dans notre existence. Nous nous connectons à sa présence et nous commençons à l’écouter. En méditant sur le cœur, nous découvrons que l’amour est sa véritable vocation et nous commençons à faire l’expérience de cet amour de la méditation du cœur, ce qui renforce la capacité du cœur à aimer.

A mesure que le cœur s’épure par la méditation quotidienne, nous expérimentons ce sentiment d’Amour avec une intensité croissante.


 

La lumière dans le cœur

Pendant la méditation doit-on se répéter intérieurement les instructions ?

La conscience supérieure est trop subtile pour être perçue par les sens. Elle peut par contre être expérimentée pendant la méditation lorsque les sens sont amenés au repos et que nous laissons la place à cette conscience supérieure.

En méditant jour après jour nous réalisons que l’objet de notre méditation a un effet important sur nous. Nous absorbons les qualités de ce sur quoi nous méditons et nous en manifestons dans nos vies la nature ou la condition. Pour un bénéfice maximal, il est donc impératif de choisir comme thème de méditation ce qu’il y a de plus subtil et de plus léger.

Comme il est difficile pour l’esprit humain de méditer sur une abstraction ou sur la qualité du « Rien » nous nous focalisons sur la source de lumière dans notre cœur pendant la méditation heartfulness.

Cette lumière est sans luminosité, illumine notre conscience de l’intérieur ce qui est bien plus facile que de méditer sur une abstraction.

Pendant la méditation il ne nous est pas demandé de visualiser la lumière comme celle du soleil, de la lune ou d’une lumière électrique car ces objets sont encore lourds comparés au raffinement extrême de la conscience que nous essayons d’atteindre par la pratique de notre méditation heartfulness.


 

Les pensées sont des impressions

Comment créer un état sans pensées pendant la méditation ?

Les pensées qui se manifestent en méditation nous détournent souvent de notre orientation première vers le cœur. Nous comprenons mieux le processus qui consiste à ne pas leur accorder d’attention si nous considérons ces pensées en tant qu’impressions. Toute action menée dans notre vie laisse une trace, une impression. Toute pensée ou toute action accomplie avec le sentiment du « je » ou avec la conscience du moi, laisse dans le cœur une traînée d’impressions subtiles qui deviennent les semences de futures pensées et actions. Lorsque nous prêtons attention à ces pensées, celles-ci conduisent à la formation de plus d’impressions. Des pensées répétées mènent à des actions qui deviennent  ensuite des habitudes. Lorsque nous méditons, notre conscience s’éclaircit. Les pensées et les impressions accumulées pendant des années et cristallisées à force de répétition, trouvent alors l’espace pour émerger à la conscience.

Avec un peu de pratique, si nous les ignorons, elles tendent à s’estomper, et de cette manière, progressivement, nous développons un état ou une condition sans pensées. C’est ce que nous expérimentons, par brefs intervalles, au début de notre pratique de méditation. En méditant plus régulièrement et sur des périodes plus longues un état sans pensées se développe pendant la méditation.

Cette condition procure une sérénité incomparable.


 

Pourquoi méditer, huit avantages de la méditation